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Un peu d’histoire…. Lalizolle et le Château de Chalouze

 

Situé entre les Gorges de la Sioule et la Forêt des Colettes (à 37km de Vichy), Lalizolle est un petit village de moins de 400 habitants qui s’étend sur un peu plus de 2 300 hectares. Plus de la moitié de son territoire est boisée et l’herbage occupe les deux-tiers de la surface agricole pour l’élevage porcin et bovin.

 

Les activités passées de Lalizolle sont surtout en rapport avec son environnement géologique et forestier ; exploitation du minerai d’étain dès l’antiquité, gisement de minerai de fer à Boënat, ancienne verrerie qui utilisait le quartz local et le bois, plusieurs moulins, des huileries mais surtout la hêtraie, exploitée pour le bois de chauffage, la menuiserie, la saboterie et les fabriques d’objets en bois tourné.

Dès le XIème siècle, une première seigneurie doit se constituer autour d’un château à motte non loin du bourg actuel. Les seigneurs de Veauce et de Rochefort se partagent le territoire et y exercent la justice avec de petites seigneuries locales telles que celle de Chalouze, mentionnée en 1664.

Le XIXème siècle est dominé à Lalizolle par l’équipée du Duc de Morny, demi-frère de I’empereur Napoléon III, qui se porte acquéreur de 1700 hectares de propriétés en 1852. Il y édifie un château (en ruine aujourd’hui) et développe les voies de communication reliant Lalizolle aux bourgs alentour et par là, chamboula la vie des habitants du village.

Le château de Chalouze est construit vers 1880 à l’emplacement d’un château médiéval plus ancien dont le propriétaire, le sieur de Chalouze, est mentionné en 1664 dans une statistique nobiliaire. Au niveau architectural, Chalouze est une gentilhommière rectangulaire. Le corps de logis est sur deux niveaux plus un niveau de comble. Il est constitué de deux ailes en retour d’équerre formant les deux pavillons. Au centre une tour carrée chapeautée d’un toit en tuiles de châtaignier est anglée de deux fines et longues échauguettes.

Ce château était la demeure principale du très célèbre professeur Théophile Alajouanine qui s’en porte acquéreur vers 1935. Professeur de neurologie et de psychatrie, membre de l’Académie de médecine, il édite la correspondance de Valéry Larbaud, son ancien patient. Il meurt en 1980 et c’est 4 ans plus tard que Gilles Trapenard décide de le restaurer et de s’y installer avec famille et quelques chevaux de sport.

 

 


Aujourd’hui, la propriété s’étend sur 200 hectares de forêt et de pâtures. Les poulinières et poulains sont répartis dans différents prés situés autour de la maison principale et des dépendances.

Les corps de ferme de la propriété ont été restaurés ainsi que les bâtiments alentour afin de faciliter et améliorer l’activité du Haras ; la cour du haras, les écuries, les stabulations, les barns, les clôtures en bois, les abris, tout est devenu plus fonctionnel tout en conservant l’harmonie architectural. En 2017 avec l’installation de l’activité de débourrage et de pré-entrainement, d’autres travaux de modernité, avec création d’une sellerie, d’un bureau, de paddocks, d’une piste, d’un rond de longe, marcheur, solarium…